Guillaume Tendron
Ici le signal GPS ne passe pas, ni la fibre optique, ni le réseau cellulaire.
On se déconnecte pour prendre du temps pour soi et se reconnecter à la vraie vie…la nature.
Au petit val, une seule maison, le marais nous accueille en cette fin de matinée de printemps. Un camaïeu de vert tendre, de jaune bouton d’or et de bleu nous rempli les yeux.
Un doux soleil nous réchauffe la peau après la froidure de l’hiver.
Nous nous sentons renaître.
Les chants des oiseaux dans le bosquet d’à côté bercent nos oreilles, le coucou salue notre arrivée.
L’odeur de l’herbe fraîchement coupée embaume l’air ambiant. Des pommiers en fleurs complètent ce tableau impressionniste.
Nos sens sont en éveil.
Le marais s’offre à nos yeux , l’eau est encore bien présente.
Les grandes aigrettes sur leur longues échasses sont en quête de nourriture. On entend le claquement des becs des cigognes en parade qui survolent les environs.
Les joies simples de retrouvailles avec des amis que nous n’avions pas vu depuis longtemps, de manger dehors, de longues et profondes discussions, donner du temps au temps, s’assoupir quelques instants bercé par la brise agitant la cime des arbres et le bourdonnement des insectes butineurs.
Notre esprit est ouvert et nous saisissons des détails infimes qui font ces instants de bonheur inestimables.
Oui, parfois le paradis est sur terre et nous en profitons. Ces moments en suspendus, en dehors du temps font que la vie vaut d’être vécue.