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Réminiscence de ces rues maintes fois parcourues.
D’abord l’odeur du cacao torréfié ,un parfum agréable allant parfois jusqu’à l’écoeurement.
Au centre la longue file de véhicules qui roulent sur la voie bosselée, pas toujours bitumée. Souvent ce sont des taxis jaunes faisant la ligne jours et nuits où travaillant à la course pour les plus fortunés. La ville vie à leur rythme. Les taximans les plus bavards donnent les nouvelles, les passagers font parfois les commentaires.
Pendant la saison sèche, ils font voler la poussière autour d’eux , pendant la saison des pluies ils s’embourbent parfois dans les trous de la chaussée.
Des deux côtés de la voie circule les petits et les invisibles, ceux qui n’ont pas les moyens de se payer un taxi ou un bensekin (moto-taxi). Des vendeurs à la sauvette vendent de tout au détail: cigarettes, mouchoirs en papiers, sucreries, fruits de saison, piments séchés, mignonnettes de rhum, arachides grillés berlingots de lessives…
Sur les bacs côtés, au delà du réseau d’eau pluvial ou d’égout à ciel ouvert on trouve les bazars, épiceries, bars et restaurants de quartier qui constituent le cœur de la ville.
Ils sont ouverts dès le matin jusqu’à tard dans la nuit. Tout ce fait ici : les rencontres amoureuses, les affaires, les commentaires entre amis, les fêtes, les deuils et surtout suivre les matchs des lions indomptables devant l’écran.
Si tu n’as pas fréquenté ces établissements, tu ne connais ni Douala, ni le Cameroun, ni l’Afrique.
Chaque fin d’après-midi c’est le point de chute. On ne sait jamais combien de temps on va rester là, entre quelques minutes pour se rafraîchir, le temps d’un repas ou tard dans la nuit.
On se raconte nos journées, notre « petite » du moment vient nous rejoindre, on mange quelques brochettes ou bien un maquereau grillé avec du plantain. Au fond du bar résonne les tubes de Makussa et de Bikutsi du moment.
Souvent on reste là jusqu’à la tombée de la nuit lorsque enfin la température descend. Les Castels, Guiness, Tuborg et autres bières des brasseries du Cameroun en 70 cl défilent.
Le temps passe. Souvent à une heure avancée lorsque l’ambiance est bonne et que les finances de l’un ou de l’autre le permettent on loue un taxi pour rejoindre un dancing à Akwa Nord. Mais ça c’est une autre histoire.
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