Médias tartes

Les yeux braqués sur la flamme, ils en oublient le reste du monde, amnésiques sur ce qu’ils ne veulent pas voir.

Comme des lapins éblouis par des phares, ils s’éparpillent sur les bas-côtés de la futilité.

Les écrans sont des leurs au service des puissants, ils sont des réverbères qui attirent le regard des crédules pendant que dans l’ombre ils poursuivent leurs noirs dessins.

Médias spectacles, médias complices de la tragédie humaine, ils se nourrissent des drames et diffusent le fiel des manias qui les possèdent, poussant les âmes vers les extrêmes.

Ils montrent le monde à travers les prismes de miroirs déformants et fabriquent les fanatiques de demain.