Guillaume Tendron
Indignons nous …
Barmouth, Kharkiv, Zaporijia, toutes ces villes et villages Ukrainiens sont devenus, depuis bientôt un an., le théâtre d’une nouvelle partie de Risk où les puissants de ce monde manipulent leurs pions sous le feu des projecteurs blasés de médias propagandistes.
Indignons nous…..
Les victimes sont toujours les mêmes, les civils qui n’ont rien demandés, enterrés dans des fosses communes. femmes et enfants déracinés, hommes pacifistes mobilisés tombés au champs d’horreur, anciens morts dans leurs maisons éventrées pour ne pas avoir voulu partir…
Indignons nous….
Ils avaient parlé de Der des Der, puis remis ça vingt ans plus tard. Notre vielle Europe l’avait presque oubliée ou l’ avait banalisée dans des séries télés ou des jeux vidéos débiles. La bête immonde est revenue sous une nouvelle forme elle c’est réveillée.
Indignons nous….
Même désir revanchard, nostalgie d’un glorieux passé pas si glorieux, une nouvelle meute de loups obéissants à un mal alpha devenu fou, une population complaisante abusée par la propagande, quelques uns lucides se terrent de peur de subir le même sort que le peuple assailli. L’histoire se répète sans cesse. L’homme ne comprendra t il donc jamais ?
Indignons nous….
Eux ce régalent et profitent de ce marasme pour augmenter leurs prix de manière indécente, les profiteurs de guerre ont toujours existé…Spéculations , bénéfices et indécence records, l’instabilité et l’ incertitude des marchés ne pèsent que sur le bas de la pyramide, il n y aura bientôt plus de crans de ceinture à serrer.
Indignons nous…
Commentaires, avisés, discussions de spécialistes, ralentis, moments chocs, best-of de la journée, exclusivité de dernière minute, les médias retransmettent la guerre en direct telle une compétition sportive. Le spectacle est lucratif et continue d’assouvir le voyeurisme de spectateurs légumineux remplissant leur temps de cerveau disponible
Indignons nous…..
Indignons nous car c’est la seule chose qui nous reste, un zest infime d’humanité, d’empathie, d’amour de l’autre qui nous permet encore d’espérer.