Guillaume Tendron
Spleen d’automne
La fraîcheur tombe sur mes épaules comme une chappe de plomb.
Grisaille et ténèbres monotones tapissent mon âme pour des mois sans fin.
Pluie ruisselante, mes idées tombent sur le macadam, miroir des réverbères amers.
Feuilles, rousses, pourpres, jaune flamboyant volent ce soir aux quatre vents, habillent les trottoirs d’une cité endormie, arabesques éphémères et splendides.
Tombées au pied des arbres, dépérissent et finissent, en boue, en
humus nourrissant un sol pour les jours à venir.
Derrière des volets, des silhouettes se
cachent. Les fenêtres se ferment avant la nuit tombée. Les hommes se retranchent dans leur cocon fuyant comme des insectes le froid à venir.
Au gris succédera, le blanc, assourdissant silence, solstice glacé éffacera toute trace d’un automne finissant.
2 réponses
J’aime la mélancolie de la poésie , elle nous entraîne sur l’allée de l’illustration .Le lien est parfait , on plonge dans cette nostalgie pleine de couleur d’automne , Continuez comme cela et embarquez nous dans votre rêverie des mots
Merci pour tes encouragements